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TC et microbrasseur à la fois

Quand Maxime Olivier a fini sa journée chez Vivescia, souvent une deuxième l’attend. Il a en effet créé une microbrasserie en 2018.

À 30 ans, Maxime Olivier est un homme très affairé : il mène de front sa mission de technico-commercial à plein temps chez Vivescia et la gestion de l’exploitation familiale tout étant microbrasseur.

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Maxime Olivier est entré chez Vivescia progressivement : tout d’abord les moissons, pendant son BTS, suivies d’une formation de chef de silo en alternance qui lui permet de devenir magasinier puis responsable de silo, et technico-commercial depuis 2018. Son quotidien : suivi de parcelles, conseil d’une centaine d’adhérents sur le choix de l’appro, accompagnement en commercialisation des grains… « Il faut avoir le sens du relationnel et de l’écoute pour comprendre les besoins, très variés, des exploitants et s’adapter à chacun. Mais la volatilité des prix, à la fois en appro et sur le marché des céréales, fait qu’aujourd’hui, c’est beaucoup plus complexe de conseiller les agriculteurs que par le passé. »

Quand Maxime Olivier a fini sa journée chez Vivescia, souvent une deuxième l’attend. En 2018, il a en effet créé une microbrasserie, une activité qui prend de l’ampleur. « Pendant mon BTS, j’ai réalisé un stage au Canada. Le week-end, on se retrouvait à plusieurs dans des microbrasseries. C’était en plein essor là-bas. Nous avons eu la chance de brasser une journée, et ce fut l’un des éléments déclencheurs de ce projet. Je me suis ensuite formé grâce à des livres et à internet. » Après des essais dans des stérilisateurs à bocaux pour sa consommation personnelle, en 2018 le projet est mûr. « Quelqu’un revendait son matériel sur LeBonCoin. » C’était le bon moment pour créer la microbrasserie Jack’s Farm. Jusqu’en 2023, les quantités de malt nécessaires étant faibles, celui-ci provenait de Malteurop, filiale de Vivescia. « Cette année, je vais produire 10 000 l de bière à partir de 2 200 kg d’orge de l’exploitation, maltée par un prestataire. »

Eh oui, Maxime Olivier est également chef d’exploitation ! En 2021, son père partant en retraite, il reprend les 160 ha. « Mon père, devenu salarié, réalise une très grande partie des travaux. Je m’occupe surtout de la gestion le soir après le travail et donne un coup de main le week-end au moment des semis, de la moisson et de l’arrachage des betteraves. »

Du côté de la brasserie, il réalise en moyenne deux brassins de 450 l par mois, soit deux jours de travail le soir ou le week-end en comptant l’embouteillage. Il vend sa gamme de neuf bières sur les marchés locaux (en moyenne un par semaine en fin de journée), les salons régionaux, à des cavistes, restaurants et bars de Reims et Laon. « En décembre 2022, j’ai également aménagé un bar sur l’exploitation pour vendre en direct tous les vendredis soir, échanger avec les consommateurs et leur faire visiter la microbrasserie. » Son bar à bière à la ferme attire une trentaine de personnes chaque vendredi. Un succès !

« Mon objectif est de diversifier les revenus de l’exploitation pour, à terme, y revenir à temps plein. Pour cela, il faudrait atteindre 20 000 à 30 000 l de bière par an. » Mais c’est bien parti : la production s’est correctement développée depuis dix-huit mois, de même que la vente chez les cavistes. « Depuis mi-septembre, j’ai également un associé, ancien brasseur. Ça va me soulager et me permettre d’échanger aussi sur le métier ! »

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